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sábado, 1 de junio de 2013

LATINVM AD LATRINAM (XIII): PIERRE LOTI

[De Pierre Loti siempre me llamó la atención su inmotivada vascofilia, afición sólo superado por mi tío Luis, quien me semiadoptó cuando, justo al  acabar la carrera, murió mi padre; de nuestras peregrinaciones por él por el País Vasco y aledaños me vienen ahora a la cabeza– aparte las perennes chacolitadas – dos detalles: la poco normal circunstancia de encontrarme un 17 de Agosto de 1997 en un San Mamés semivacío asistiendo al debido desde tiempos inmemoriales homenaje a Zarra, y su callada decepción en Vera de Bidasoa: nos presentamos a primera hora para ver Itzea, el caserón de su amado Baroja (cuyas obras recibíamos de la nueva andadura de la editorial Caro Raggio por su despacho para provincias),  y en la Oficina de Turismo nos cambiaban de tema cada vez que mencionábamos el  único objetivo de nuestro viaje: “sí…tenemos unos montes preciosos” y así hasta tres veces. Dando una vuelta la localizamos rápidamente a las afueras del pueblo. Estaba cerrada y nos marchamos.]

 Ahora que he tomado conciencia de pertenecer a un gremio de dómines siniestros, no voy a dejar pasar tampoco la descripción de uno de mis congéneres, en La Novela de un niño (1890), Cap. XXI:
 
      Le commencement des devoirs, des leçons, des cahiers, des taches d'encre, ah! quel assombrissement subit dans mon histoire ! De tout cela, j'ai les souvenirs les plus platement maussades, les plus mortellement ennuyeux. Et, si j'osais être tout à fait sincère, j'en dirais autant, je crois, des professeurs eux-mêmes.

Oh! mon Dieu, le premier qui me fit commencer le latin (rosa, la rose ; cornu, la corne ; tonitru, le tonnerre), un grand vieux voûté, mal tenu, triste à regarder comme une pluie de novembre ! Il est mort à présent, le pauvre : que la paix la plus sereine soit à son âme ! Mais il me semblait le type réalisé du « monsieur Ratin » de Töpffer ; il en avait tout, même la verrue avec les trois poils, au bout de son vieux nez d'une complication de lignes inimaginable ; il était pour moi la personnification du dégoûtant, de l'horrible.

             Pero donde nos ofrece relato cumplido de la sensación penosa, cargante, que le dejaron las clases de latín es en Figuras y cosas que pasan (1898). Allí podemos disfrutar con uno de esos ejercicios de composición delicioso por extravagante:
 
– Messieurs, dit tout à coup le Grand-Singe, écrivez maintenant le devoir de vacances que vous aurez à me rapporter de mercredi en huit, à la classe de rentrée.
 
 Un devoir de vacances ! Horreur ! ! Trahison ! Quel vieillard impitoyable !
 
Nous nous regardions tous, les uns consternés, les autres révoltés et frondeurs.
 
C'était une narration latine !… Et moi qui ne pouvais déjà pas me tirer des narrations françaises, moi qui restais court sur tous les sujets du Grand-Singe !
 
J'écrivis, la rage au coeur, d'une écriture volontairement gauche et malpropre.
 
Il était d'ailleurs inepte, son canevas : Dans un jardin embaumé, où soufflaient des zéphyrs printaniers, un enfant téméraire s'amusait, malgré la défense de son précepteur, à taquiner les abeilles qui butinaient sur les corolles fraîchement écloses… (De temps à autre, des points de suspension, pour indiquer le lieu des développements à introduire.) Finalement le jeune indiscipliné en venait à enfermer, avec le pouce et l'index, l'une de ces intéressantes travailleuses dans le calice d'une campanule…

            - Et l'insecte en fureur, dictait le vieux, et l'insecte en fureur, de se débattre…  (remarquez l'infinitif de mouvement) et de piquer les doigts de son lâche persécuteur. (Ceci, messieurs, est la moralité.) Un point, c'est tout. 

 En m'en allant chez lui, je me répétais cette phrase : « Et l'insecte en fureur… » qui, je ne sais pourquoi, m'exaspérait d'une façon particulière. Et, à l'adresse du Singe Noir, j'ajoutais, avec un grincement de dents : « Vieux sale moineau, va !»
 
 Tout est convention en ce monde, et « sale moineau » représentait, en style collégien de cette époque, une injure absolument accablante.  […] 

A partir du lendemain lundi, on exigea que je me misse au travail pendant une heure tous les matins, pour confectionner ce devoir de vacances, pensant bien qu'au bout de deux ou trois jours j'en aurais le coeur net et les mains lavées. Et docilement je restais dans ma chambre tout le temps voulu, accoudé à mon bureau, avec de l'encre plein les doigts. Mais ça ne venait pas, non… « Et l'insecte en fureur, de se débattre… » Mon inspiration demeurait nulle… […] 

Si queréis saber cómo salió del penoso paso de traducir l'insecte en fureur, de se débattre … podéis pasaros por Figures et Choses qui passaient: Vacances de Pâques (III-V)

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